Il en rêvait, il l’a fait. Un article de Reporterre nous apprend que Laurent Wauquiez a fait voter jeudi 21 mars en Conseil régional le déploiement de la vidéosurveillance algorithmique dans tous les lycées et trains d’Auvergne-Rhône-Alpes, profitant de l’expérimentation accordée aux Jeux olympiques de Paris.
Le gouvernement a lancé des descentes de police, au nom de la lutte antidrogue, à grand renfort de communication. Une opération de terreur qui vise tou-te-s les habitant-e-s de quartiers populaires et qui rappelle que derrière la lutte contre la drogue se cache surtout des politiques racistes.
La manière dont diverses institutions françaises préparent les JO de 2024 offre une loupe sur ce qu’elles sont le reste du temps, et c’est particulièrement le cas en ce qui concerne la justice. Se pencher dessus, outre affronter cette exacerbation répressive qu’on est en train de vivre, c’est aussi se donner des billes pour comprendre à quoi sert la répression en temps “normal”.
A l’approche des prochains Jeux olympiques et paralympiques de cet été qui se dérouleront à Paris et sa banlieue, mais aussi à Lille, Marseille, Châteauroux ou en Polynésie (sans parler des lieux de résidence et d’entraînement des délégations étrangères), l’étau se resserre petit à petit contre toutes celles et ceux qui risquent de faire tâche dans le décor clinquant. On connaissait déjà les galériens expulsés des squats ou virés des hôtels sociaux pour les dégager de la capitale à l’approche des JO ; on connaissait déjà le déploiement spécial JO de la vidéosurveillance algorithmique (développé par les start-ups Wintics, ChapVision et Videtics) destinée à « identifier des situations anormales » dans la rue, ou encore la création de laisser-passer en mode attestation et QR code pour les riverains des sites et des cérémonies. Et voici que le pouvoir commence à dévoiler chichement les « mesures de sécurité préventives » qu’il entend mettre en œuvre contre ses différents ennemis de l’intérieur