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Notre appel est clair : le 1er mai sera l’étincelle qui allumera la longue mèche de la période pré-JO. Zbeulons le 1er mai à la hauteur de l’avant goût qu’on aimerait laisser aux défenseurs de ce monde olympique de merde.
ZBEULONS LE 1ER MAI, ZBEULONS LES JO
L’éternelle manifestation du premier mai arrive à grands pas. Rafraîchissons nous un peu la mémoire. L’année dernière on est nombreu.x.ses à être sorti.es.s dans la rue de nuit et de jour lors du mouvement contre la réforme des retraites. Le mouvement a débordé et nous nous sommes saisis des appels qui circulaient sur les réseaux sociaux pour aller gueuler tous les soirs notre colère contre le travail, contre l’État qui nous exploite et nous méprise toujours et manifester sauvagement dans Paris : déambulations joyeuses, feux de poubelles, barricades, casse…
Puis après l’assassinat de Nahel par les flics à Nanterre, on était à nouveau dans la rue et on a connu des nuits d’émeutes incontrôlables, où on a gueulé notre haine de la gestion coloniale des quartiers, l’ordre raciste, et de la police qui le maintient : incendies de lieux de pouvoir, attaque de la vidéosurveillance, affrontements aux mortiers contre les flics, pillages…
Malgré la répression qui chaque fois sévissait durement et largement, nous sommes désormais on ne peut plus conscient.s.es de notre capacité à se retrouver à des moments précis pour retourner la ville dans la joie, avec des gens différents, et plus ou moins méthodiquement. Ces moments de révolte intenses nous font ressentir notre pouvoir collectif et nous donnent de l’espoir. Surtout, ils nous donnent la motivation de se saisir de chaque occasion possible pour tenter de renverser l’ordre établi pour de meilleurs lendemains.
Nous sommes presque un an après ces événements il ne s’est pas passé grand chose qui bouleverse le cours du quotidien plan-plan de tout un chacun. Au contraire, on voit la fascisation de l’espace public progresser, les discours racistes décomplexés dans des médias qui sont toujours tenus par les mêmes milliardaires d’extême droite, la loi (du) raciste Darmanin est passée et menace de nombreuses personnes d’être déportées au moindre faux pas. L’opération place nette, sous couvert de lutter contre le traffic de drogue, a fait plus d’un millier d’arrestations et affiche un message clair : dégagez la rue pour les JO.
Notre appel est clair : le 1er mai sera l’étincelle qui allumera la longue mèche de la période pré-JO. Zbeulons le 1er mai à la hauteur de l’avant goût qu’on aimerait laisser aux défenseurs de ce monde olympique de merde.
La manifestation du 1er mai a toujours été un baromètre de la guerre sociale : plus l’année a été motivante, plus la manif est déter. Pour les capitalistes, le 1er mai c’est la fête du travail. Mais pour nous, le 1er mai est l’occasion de sortir dans la rue manifester par les mots et par les actes notre rebellion contre le monde qu’on nous impose. Contre le travail et la misère, contre l’exploitation domestique et/ou raciste, contre l’assignation à des tâches et des rôles qui épuisent toujours les mêmes. Contre le discours qui nous rabâche qu’il faut être producti.f.ves pour avoir le droit de vivre dans cette société qui de toute manière nous attaque de toutes parts à nous faire péter les plombs et nous déprimer. Cette même société où les logiques de soin se font de plus en plus absentes, et où il faut lutter toujours plus pour survivre. Face à tout cela, lors du 1er mai comme le reste de l’année, pour la libération de tou.s.tes, nous luttons.
Il y a tant de raisons de détester les JO et de vouloir se révolter contre. Ils représentent ce monde de merde que nous haïssons et que nous voulons detruire !
Les JO c’est, pêle-mêle, la fête des nationalistes où on va devoir se coltiner pendant pusieurs semaines drapeaux et hymnes nationaux à gogo, où on va voir les pays se battre « pacifiquement » à travers leurs athlètes-nation pour savoir qui est le plus fort dans tel ou tel sport. Ça nous dégoute très fort et nous rappelle leurs guerres, leurs frontières, leurs volontés nationalistes de s’identifier à des territoires qui ne nous parlerons jamais, qui ne font que tuer, contrôler et asservir les individus. On préférera à milles lieux le brûler de drapeaux !
C’est aussi une belle occasion pour l’État de déployer et de renforcer son contrôle sur la population. Nouvelles caméras et technologies de surveillance, dispositifs sécuritaires et répressifs, près de 30 000 flics et autres milliers de militaires seront présents pour l’occasion et tenteront de tuer dans l’oeuf toute contestation. À nous de brûler les caméras, attaquer les keufs partout où ils se trouvent et de leur rappeler que nous voulons un monde sans contrôles et sans uniformes.
Les JO c’est la chasse aux pauvres et aux indésirables. On pense aux rafles de SDF, migrant.es.s qui sont éloigné.es.s de force de la capitale ou placé.es.s dans des centres de rétention, ces prisons pour personnes n’ayant pas de papiers ou pas les bons papiers en vue de leur expulsion. On pense aussi à l’augmentation du prix des tickets à 4 euros, à l’exploitation quotidienne des personnes contruisants les infrastructures des JO. On ne peut qu’être solidaires des révoltes dans les centres de rétention, aux fraudes dans le métro et aux grêves dans les differents secteurs !
Et puis c’est la fête des capitalistes. Coca, Airbnb, Decathlon, les banques partenaires, les entreprises qui développent les nouvelles technologies de surveillance… la liste est non exhaustive. Ils profitent de l’évènement pour continuer à amasser de la thune et faire profiter PDG et actionnaires. Attaquons et sabotons ces entreprises pour leur rappeler que ce que nous voulons c’est un monde sans fric, sans marchandise et sans exploitation.
On entend de ci de là un peu partout qu’on pourra rien faire avant et pendant les JO, que la répression sera trop forte et la présence policiere trop démesurée. Ils ont déjà gagné la bataille psychologique 3 mois avant l’évènement. Cela ne peut nous satisfaire ! À nous d’être inventi.fs.ves collectivement, de perturber et d’attaquer ce moment par tous les moyens possibles et de leur montrer qu’on restera pas assis.es docilement à les voir profiter de leur fête ! À nous de gâcher leur évènement !
Multiplions les appels et les initiatives avant, pendant et après le 1er mai et jusqu’aux JO
Révoltes et Anarchie !
Des individu-es